
C’est presque toujours quand on peut se lever tard qu’on se réveille tôt.
Un rayon de soleil discret se promène sur le mur blanc.
Dehors on entend les goélands, au loin, comme au travers des nuages de coton.
On sort doucement le nez de la couette. L’air frais et un peu vif venant du dehors se glisse au creux de la gorge jusqu’au plus profond du corps encore assoupi.
On sent cette fraîcheur un peu pétillante qui voudrait pénétrer plus loin encore, mais on respire un peu plus doucement. On attrape juste, furtivement, le parfum iodé du petit matin, avec parfois une pointe de café… et on se cache doucement sous la couette.
La chaleur de la nuit est encore là contre chaque parcelle de peau.
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